Le groupe Gauche révolutionnaire en Espagne appelle à la libération de Bogdan Syrotiuk

Samedi, le groupe Gauche révolutionnaire (Izquierda revolucionaria – IR) a publié une déclaration appelant à la libération de Bogdan Syrotiuk, opposant trotskyste du régime fasciste de Zelensky et de la guerre Ukraine-Russie déclenchée par l’OTAN, qui est aujourd’hui menacé de la prison a perpétuité.

Bogdan Syrotiuk

Syrotiuk, âgé de 25 ans et en mauvaise santé, a été arrêté par le Service de sécurité de l’Ukraine (SBU) le mois dernier dans sa ville natale de Pervomaisk, dans le sud de l’Ukraine. Il est détenu dans une prison de Nikolaev sous l’accusation frauduleuse de servir les intérêts de la Russie. Ces accusations sont un coup monté. Bogdan est un opposant intransigeant du régime capitaliste de Poutine et de son invasion de l’Ukraine. Il s’est battu pour un programme socialiste anti-guerre basé sur l’unité de la classe ouvrière en Ukraine, en Russie et dans toute l’ex-Union soviétique, contre la guerre par procuration menée par les États-Unis et l’OTAN et tous les gouvernements.

Son arrestation est le dernier exemple en date de la répression brutale exercée par le régime de Zelensky soutenu par l’OTAN à l’encontre des mouvements de gauche, et qui inclut l’interdiction du World Socialist Web Site dans tout le pays, dont l’opposition à la guerre trouve un écho croissant dans la classe ouvrière ukrainienne.

IR, malgré ses divergences substantielles et bien documentées avec le Comité international de la Quatrième Internationale (CIQI) dont Bogdan est membre, a publié une déclaration sur son site web sous le titre «Liberté immédiate pour Bogdan Syrotiuk»! Elle déclare:

Le 25 avril, Bogdan Syrotiuk, membre socialiste de la Jeune Garde Bolchevique-Léniniste et collaborateur du World Socialist Web Site, a été arrêté à son domicile par la police ukrainienne. Ce jeune homme de 25 ans, qui souffre de graves problèmes de santé, est détenu au secret dans des conditions inhumaines depuis des semaines dans une prison de la ville de Nikolaev. Sur la base de preuves et d’accusations fabriquées de toutes pièces, il a été accusé de servir les intérêts russes et, par conséquent, de commettre une «haute trahison».

Son seul «crime», pour lequel il risque une peine allant de 15 ans à la prison à vie, est d’avoir résolument dénoncé la nature impérialiste de cette guerre et d’être un militant de gauche connu.

La réalité est que le régime d’extrême droite de Zelensky a annihilé tout type d’opposition et les droits démocratiques les plus élémentaires. Déjà en mars 2022, il a interdit onze partis politiques d’opposition en utilisant le même prétexte: être «amis» de et maintenir des liens avec Moscou. Auparavant, les chaînes de télévision les plus importantes avaient été fermées. Torture et traitements dégradants, disparitions forcées, conditions de détention mettant la vie en danger, détentions arbitraires, restrictions de la liberté d’expression et d’association, censure, corruption… sont autant de fait que même son allié et maître nord-américain est contraint de reconnaître, à travers un rapport du Bureau de la démocratie, des droits de l’homme et du travail du Département d’État, en avril 2024.

Bogdan Syrotiuk est un prisonnier politique. Il subit des représailles pour avoir combattu ce gouvernement dictatorial et pour avoir souligné la nature impérialiste d’une guerre dans laquelle le peuple ukrainien a été poussé au nom des intérêts impérialistes de l’OTAN et des États-Unis dans leur conflit pour la domination de l’Europe contre l’autre bloc impérialiste représenté par la Russie et la Chine. Une guerre qui n’a rien à voir avec la défense de la démocratie ou la libération nationale de l’Ukraine.

Répression qui reflète également la faiblesse et la nervosité de Zelensky face à un scénario de crise politique, de défaites militaires, de pénurie d’armes et de troupes (seuls 20 pour cent des hommes en âge d’être mobilisés sont prêts à s’enrôler et plus de 15.000 soldats ont déserté ou se sont mutinés) qui l’a conduit à approuver une nouvelle loi sur la conscription plus sévère, suscitant une forte opposition parmi les jeunes concernés et leurs familles.

La fausse accusation portée contre Bogdan, le décrivant comme un «propagandiste russe» malgré sa position publique contre le régime capitaliste et autoritaire de Poutine, est une tentative d'intimidation et de réduction au silence de toute opposition à la guerre. C'est le même mécanisme vil et cynique utilisé par le gouvernement Biden aux États-Unis, et ses alliés européens, lorsqu'ils qualifient d’«antisémite» le mouvement de la jeunesse et de la classe ouvrière qui descend massivement dans la rue et campe dans les universités contre le génocide sioniste à Gaza et contre leurs complices.

La Gauche révolutionnaire exprime son entière solidarité avec Bogdan, ses camarades et sa famille, et se joint à la campagne internationale pour exiger sa libération immédiate sans inculpation.

Assez de répression contre les militants de gauche!

Contre la guerre des capitalistes, la révolution socialiste!

La déclaration d’IR fait partie du soutien croissant apporté par les sites web de gauche, les artistes, les intellectuels, les travailleurs et les jeunes qui réclament la liberté de Syrotiuk, dont des travailleurs du Sri Lanka, de Grande-Bretagne, du Canada et du reste du monde, ainsi que des artistes de premier plan comme Roger Waters, cofondateur et chanteur du groupe de rock Pink Floyd.

Samedi, Barbara Slaughter, 96 ans, membre dirigeant du Parti de l’égalité socialiste au Royaume-Uni et combattante du socialisme depuis près de 80 ans, a appelé à la libération de Bogdan.

Des sites hispanophones ont également soutenu la campagne. Le site de gauche Rebelión et le site de gauche vénézuélien Aporrea, qui est censuré au Venezuela, mais reste le deuxième site de gauche du pays, ont repris les deux déclarations de David North appelant à la libération de Syrotiuk. Le site Prensa y Gente, basé en République dominicaine, a partagé un article intitulé «Un militant socialiste opposé à la guerre en Ukraine demande à être libéré de prison».

Sur les réseaux sociaux, le Mouvement anti-répression de Madrid (Movimiento Antirrepresivo De Madrid), une organisation appelant à «lutter contre la répression et à générer des stratégies de résistance» et comptant 14.000 adeptes sur Twitter/X, a partagé un tweet disant: «Le régime nazi en Ukraine continue de réprimer brutalement ses opposants sous les applaudissements de l’impérialisme. Nous exigeons la libération de Bogdan Surotiuk».

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La petite association culturelle Las Afueras, créée en 1987 pour promouvoir les activités culturelles dans le vieux quartier ouvrier de Barcelone, Sant Martí de Provençals, a traduit les déclarations de David North en catalan. Aujourd’hui, le site de Las Afueras traduit régulièrement sur son site Internet des documents du WSWS en catalan, en particulier sur l’escalade nucléaire de l’OTAN contre la Russie.

(Article paru en anglais le 11 juin 2024)

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